De Rouille et d'Os

 

D'abord on en a dit beaucoup de bien au festival de Cannes. Ensuite on en a dit beaucoup de mal autour de moi. J'ai tellement entendu dire les gens qu'ils étaient déçus par rapport à l'accueil que ce film avait reçu et son contenu qu'à vrai dire j'étais surprise de bien aimer.

Marion Cotillard est belle, il faut le dire à nouveau, vraiment. 

Ensuite le jeu de Matthias Schoenaerts était tout à fait au niveau de celui de sa coéquipière, je dirais même qu'il la surpasse - mais c'est peut être simplement mon point de vue féminin - il a une vraie présence et une vraie justesse dans son rôle qui n'est pas simple. Difficile de rester aimable des spectateurs lorsque l'on joue un personnage qui agit sans conséquences. 

Mention spéciale bonne actrice également pour Corinne Masiero qui là aussi nous donne à voir du jeu de haut niveau.

Le scénario est il est vrai un peu bancal par moment mais je trouve que cette maladresse trouve sa place. Les images sont belles même si on en fait un peu trop sur le plan "plongée sous l'eau" manière polaroide. Et l'aspect Marion Cotillard version sexy violente aux jambes de bois force au parallèle avec la séduisante américaine Rose McGowan. Ce qui est cool, même si ce n'est pas forcément conforme à ce qu'on attendrait d'un film à la française au jus lyrico émotionnel, beau mais dans une poétique souffrance. Là non c'est beau parce que c'est fun.